Bike Republic, la chaîne de magasins de vélos du groupe Colruyt, continue d’enregistrer des pertes. L’entreprise examine donc différentes options stratégiques, notamment le recours à un partenaire ou une vente (partielle), à l’instar de la restructuration antérieure de Dreamland. C’est ce que rapporte Het Laatste Nieuws.
La chaîne compte 32 magasins et est dans le rouge depuis son rachat en 2019. Au cours du dernier exercice, qui s’est terminé en mars, la perte d’exploitation a doublé pour atteindre 6,9 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires de 51,7 millions d’euros. La perte nette est passée de 1,9 à 5,3 millions d’euros.
Ces difficultés sont liées à la faiblesse du marché des vélos depuis la pandémie de coronavirus. De nombreux détaillants se sont retrouvés avec des stocks importants et ont dû appliquer des remises, ce qui a pesé sur les marges. D’autres acteurs du secteur, tels que Lucien (filiale de D’Ieteren), enregistrent également des pertes depuis plusieurs années. Le marché montre toutefois des signes de reprise. Les niveaux de stocks des vendeurs de vélos ont baissé et la demande se stabilise. Selon HLN, une partie des ventes se déplace toutefois vers le leasing de vélos, ce qui exerce une pression sur les marges. « Les bénéfices sont sous pression car les sociétés de leasing exigent des remises et notre personnel doit être de plus en plus spécialisé. De plus, l’indexation a entraîné une forte augmentation des coûts salariaux », explique HLN, mais ce sont des excuses car le leasing existait bien avant le Covid et le vélo électrique exige une spécialisation depuis 15 ans. La taille et logique de Colruyt est-elle adaptée au secteur du vélo ?
Colruyt continue d’investir dans Bike Republic, notamment par le biais de nouveaux magasins, et souhaite jouer un rôle actif dans la consolidation du marché. Bien que le groupe indique ne pas avoir pour l’instant de projets concrets de vente de Bike Republic, cela ne l’empêche pas d’envisager des alternatives stratégiques. Les discussions menées précédemment avec des acheteurs potentiels, dont le concessionnaire automobile néerlandais Van Mossel, n’ont jusqu’à présent pas abouti. Cette réorientation s’inscrit dans une stratégie plus large dans le cadre de laquelle Colruyt évalue de manière critique ses activités déficitaires. Le groupe s’est déjà séparé de Dreambaby, a vendu une participation majoritaire dans Dreamland et a fermé des magasins de supermarché en France.